Bon eh bien je vais lancer le "débat" puisque personne ne l'a fait... Ce qui suit n'est pas une réelle critique, seulement ce que j'avais à écrire juste après avoir vu la pièce, mais puisque personne ne s'y met... J'étais un peu perturbée ce jour-là! ça n'a pas à voir directement avec la pièce mais plus avec le spectateur... est-ce que c'est déjà arrivé à d'autres?
Je ne peux pas faire une critique objective de cette pièce. (D’ailleurs, dans quelle mesure une critique pourrait-elle être « objective » ?)
Je ne peux pas faire une critique de cette pièce, dans le sens auquel on l’entend habituellement, parce que ce soir-là je n’ai pas vu la pièce. Ce n’est pas que ce n’était pas une pièce de théâtre, mais dès le début certains éléments m’ont rappelé des choses qui n’avaient rien à voir, des souvenirs personnels dont je vous épargnerai le développement, et il m’a semblé que je n’étais plus au théâtre – mais pourquoi, comment, si ces expériences n’avaient rien en commun avec ce qui se déroulait sous mes yeux, une expérience bien réelle ?
Je voyais, j’entendais, j’ai bien relevé distraitement quelques points intéressants ou décevants, mais je n’étais plus vraiment là, au sens où je ne pourrais dire si la pièce, la mise en scène, le jeu, ni même le décor m’ont plu ou déplu, si j’ai adoré ou si j’ai trouvé cela totalement idiot//absurde//opaque, si j’ai estimé que ça s’éternisait parce que c’était une conception de théâtre à laquelle j’avais du mal à accrocher ou plutôt parce que j’avais une envie irrépressible de me précipiter hors de la salle, de (me) fuir, tout en restant clouée à mon siège.
Evidemment, « c’était le Mexique ». Ceux qui me connaissent savent que c’est un sujet qui me tient à cœur. Mais, pour reprendre l’expression, ce n’était pas mon Mexique, et le décor qui se voulait exotique, malsain, empoisonnant ne trouvait aucun écho chez moi. Et puis, je l’ai plus perçu comme l’histoire d’un alcoolique que d’un pays… C’était un individu et pas un ensemble, même si d’autres personnages gravitaient autour.
Ce n’est pas que j’ai détesté, ça m’a simplement laissé indifférente, ou plutôt passive, comme tant d’autres détails de la pièce.
Ce qui est certain, pourtant, c’est que cette représentation m’ait touchée. C’était l’explosion. Comment une pièce peut-elle réveiller des émotions qui ne lui sont même pas liées ? Toucher des tabous chez le spectateur sans forcément avoir été créée pour ça ?
(Non, je n’ai pas de traumatismes dus à l’alcoolisme dans ma famille, rien à voir.)
Désolée pour ce fouillis qui était plus une impression confuse qu’autre chose, mais je tentais de mettre des mots sur un désordre, ou un blanc, bref un BUG de l’esprit ! Mais apparemment je n’ai réussi qu’à poser une énigme…
(Pour ceux qui n’auraient toujours pas compris : arrêtez de me croire folle, je le suis !)